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Le blog de l'information alternative et de la santé naturelle

Faut-il avoir peur de Linky ?

2 Décembre 2017 , Rédigé par motarcs Publié dans #Environnement, #pollutions, #Environnement, pollutions, climat, #Recherches, #maladies diverses

C’est le titre d’un article publié par le JIM (Journal International de Médecine) et rédigé par quatre médecins, dont deux travaillent pour EDF.

Donc, ici aussi, comme dans toutes les informations ou désinformations qui circulent dans tous les sens et sur tous les sujets, la position du "juste milieu" de la philosophie chinoise sera toujours la plus appropriée...

Cet article, (contrairement à la plupart de ceux diffusés par la partie "adverse", les opposants), a au moins le mérite d’être (pour une fois) assez précis au niveau technique. En ce sens que les procédures de communication de la technologie CPL Linky sont assez précisément décrites.

Quelques remarques qui devraient sauter aux yeux du lecteur :

Page 1 : si l’on reste dans les définitions officielles, le Linky n’est pas un dispositif utilisant en soi des radio-fréquences. Rappel : celles-ci (au moins celles qui sont utilisées couramment) ne commencent effectivement qu’avec ce que les plus anciens connaissaient avec les Grandes (ou longues) Ondes, soit vers 150 000 Herz (150kHz). (page 2)

De nombreux textes alarmistes d’opposants se réfèrent à des problèmes plus ou moins graves survenus outre-atlantique, Canada et États-Unis notamment. Or, les fréquences choisies là-bas sont comparables à celles des premiers GSM,c’est à dire à celles situées immédiatement au-dessus de la gamme de télévision UHF, soit 900 Mhz (900 millions de Hz). Ces fréquences sont effectivement classées comme possiblement cancérigènes, bien qu’elles continuent à être utilisées, aussi chez nous, maintenant par la TNT qui utilise des signaux analogues à ceux de la téléphonie mobile. Personne ne trouve à y redire pour autant, et je suis quasi le seul à soulever la question de l’impact environnemental et humain sur le vivant de ce "bruit de fond" permanent.

Page 4 : Il est rappelé que le CPL est utilisé depuis très longtemps et encore aujourd’hui pour effectuer la commutation tarifaire entre le courant "de nuit" et le "plein tarif de jour".

Sur la même page, il est fait toutefois un amalgame inapproprié entre les informations numérisées du Linky et les champs magnétiques émis par l’allumage d’une simple lampe de chevet. L’allumage d’une lampe (surtout si elle est à basse consommation n’est pas du tout aussi innocente qu’on le pense généralement, et comme on essaie de le faire croire ici).

A noter pourtant que le courant du secteur actuel est déjà pollué par quantité de "parasites" qui se superposent sur la fréquence de 50 Hertz du réseau, parasites générés par tous les appareils électroniques modernes, et surtout leurs alimentations dites à découpage.La mise en route ou l’arrêt de ces appareils émet à chaque fois un "train d’ondes". Lorsqu’ils sont en veille, ils ne sont pas totalement inactifs, une consommation résiduelle subsiste, donc aussi un champ électromagnétique.

Sur les pages suivantes on peut voir la comparaison des valeurs des champs électrique et magnétique d’une part du secteur 50 Hz, et d’autre part celle du CPL.

Une question se pose au sujet du graphiques du Tableau II de la page 5, où il est spécifié "qu’en dessous d’une certaine distance -laquelle ? - la mesure du champ électrique ne veut physiquement rien dire" : serait-il trop violent pour être publié ???? ou tout simplement très largement au-dessus des sacro-saintes normes ???

Remarque importante ensuite : L'amplitude des niveaux mesurés est proche du bruit de fond environnemental. Elle n’est détectée qu’à proximité immédiate du compteur, au-delà, le signal émis par le CPL est celui du bruit de fond pour le champ magnétique comme pour le champ électrique, et sans conséquence significative en termes d'exposition supplémentaire.

Ce qui nous ramène à ma réflexion de tout à l’heure concernant l’importance de ce bruit de fond, dont personne n’a jamais étudié l’impact à long terme. Même si le niveau du signal d’une cinquantaine de dB/µvolt environ d’un émetteur de TV TNT, nécessaire à une réception satisfaisante, peut être considéré comme faible, il n’en reste pas moins qu’il y a actuellement au moins 25 programmes de TV diffusés en France par "bouquet" de 3 à 5 par émetteur, ce qui fait pour une antenne relais au moins 5 émetteurs.

Si l’on y ajoute la radiodiffusion FM et AM, les satellites civils et militaires, les télécoms civils et militaires, les radars, les GPS, puis pour les foyers qui en sont équipés, les tables de cuisson à induction (induction = champ magnétique hyper-puissant, les fours micro-ondes), bien entendu tout le home multimédia (Wifi- téléphones fixes et mobiles, etc...), on arrivera fatalement à des niveaux qui ne seront pas sans influence sur nos organismes.... qui, lorsque nous ne sommes pas anémiques, contiennent entre autres, des métalloïdes, comme le fer, métal on ne peut plus sensible aux champs magnétiques.....

Que le seuil de rayonnement d’un appareil pris isolément puisse être considéré comme insignifiant, soit, mais PERSONNE n’a jamais pris en compte l’ensemble de tout ce que nous subissons à longueur d’années..... Prétendre que Linky est en-dessous des seuils "autorisés" est une chose, prétendre qu’à cause de ça, il est inoffensif est un amalgame abusif. Le même abus est utilisé dans d’autres domaines, comme les additifs alimentaires qui sont "évalués" un par un, alors que personne n’a pu, jusqu’ici, faire une étude sur l’ensemble de ce qu’un individu "moyen" ingère au cours d’un laps de temps donné.

Le tableau III montre que les mesures faites sont largement dans "les normes".... (mais sur quoi sont basées ces normes???. La plupart du temps elles sont fixées de telle façon que l’industrie puisse les "suivre").

La figure 2 quand à elle pose la question de la pollution EM des ampoules basse consommation, 50 fois plus élevée qu’une box Wifi !!! Ça se passe de commentaires.

Page 6 : pour les risques d’incendie, il est reconnu la possibilité d’un défaut de serrage des vis...

Page 7 : Les perturbations des installations domotiques sont reconnues, mais la responsabilité des problèmes constatés est décalée au défaut de prise en compte de la norme actuelle des appareils en question. On ne reconnaît par contre pas d’appareil "grillé" (on évite d’en parler), mais uniquement des mises en veille ou en sécurité.

En encadré une remarque importante : les compteurs Gazpar fonctionnent soit dans la bande radio des 169 MHz, soit dans la bande UHF 868-870 MHz, soit précisément dans la bande utilisée précédemment par la TNT et depuis peu réservée à la future 5G de téléphonie mobile en cours de déploiement. Entre parenthèses, cette dernière sera infiniment plus nocive que Linky..... Et sauf à nous réfugier dans une cage de Faraday … personne n’y échappera. Promesse de nouvelles interférences possibles.....

Suivent une liste de références.

Conclusion (et comme toute conclusion, aucune n’est définitive!!!)

Le niveau d’intensité des pollutions électromagnétiques de ce gadget, semble, je dis bien semble (!!!) au moins d’après ce mesures, relativement faible par rapport au niveau ambiant dans lequel nous baignons depuis des décennies.

C’est à mon sens (électronicien et naturopathe) très précisément dans ce bruit de fond permanent que va résider le problème de certaines personnes, dont le "vase" va déborder par un "presque rien" en plus, et qui va les faire passer dans la catégorie peu enviable des EHS (ElectroHyperSensibles).

Il faut espérer que les instruments de mesures utilisés soient optimisés et capables de mesurer de façon correcte les grandeurs en question. Ce qui n’a pas été le cas dans le cas des opposants.

Nous n’avons pas réalisé à quel point les nouvelles technologies introduites depuis l’immédiat après-guerre 39-45 sont TOUTES porteuses de problèmes potentiels, car nous nous sommes laissés emporter par les gadgets dont le marketing nous inonde en essayant de nous faire croire qu’ils sont tous plus indispensables les uns que les autres. Et à mesure que le temps passe, la marche arrière s’éloigne de plus en plus....

Comme je l’ai déjà signalé ailleurs, s’opposer à la pose de ce compteur ne rime pas à grand chose, car d’une part ERDF finira très certainement par obliger les "récalcitrants" à l’accepter lorsque le déploiement sera arrivé à terme. Et d’autre part, si une majorité de compteurs est installé dans les environs, ceux-ci vont rayonner leur CPL jusque dans les appartements qui auront encore leurs anciens compteurs. La seule solution serait que tout LES pays le refusent en bloc..... Mais pour ça, je crois que le train est passé depuis longtemps....

Combien de scandales sanitaires se mettent en place ? Entre le Linky et l’obligation vaccinale, lequel est le plus grave ??? Lequel aura les conséquences à long terme les plus lourdes. Bien malin celui qui peut aujourd’hui le dire avec certitude....

Article du JIM : Faut-il avoir peur de Linky ?

Paris, le samedi 2 décembre 2017 – Chaque jour, les agents d’Edenis (anciennement ErDF) se heurtent à des refus : partout en France, l’installation du nouveau compteur d’électricité Linky est redoutée. Alors que certains sont soutenus par leur municipalité, d’autres décident de recourir à leur médecin afin de se faire établir des certificats actant d’une quelconque pathologie qui serait incompatible avec la présence du compteur. Interdits, certains praticiens, pour la tranquillité d’esprit de leur patient, accepteraient de produire ces documents. Pourtant, un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire del’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a confirmé l’absence de nocivité du nouveau dispositif.

Afin d’améliorer la connaissance des professionnels de santé sur le fonctionnement de Linky et

les rassurer quant à l’absence de danger pour leurs patients et la population en général, les

docteurs Thierry Sarrazin, Martine Souques, Leena Korpinen et Jacques Lambrozo nous

proposent une mise au point détaillée.

Deux d’entre eux, Martine Souques et Jacques Lambrozo travaillent pour EDF, mais disons tout

de suite que le JIM n’a reçu aucun financement de cette entreprise pour publier cet article, qui

nous semble participer à une entreprise de démystification nécessaire.

 

Par les docteurs Thierry Sarrazin , Martine Souques , Leena Korpinen , Jacques Lambrozo

Dans le cadre de la loi de transition énergétique (loi n°2015-992 du 17 août 2015) qui vise une meilleure maîtrise de la consommation d'électricité et d'énergie en général, Enedis anciennement ErDF) prévoit d'installer dans tous les foyers français un compteur communicant appelé compteur Linky qui remplacera le « compteur bleu » (compteur mécanique ou électronique). D'ici 2021, 35 millions de compteurs seront installés. Fin 2017, 8 000 000 seront déjà en place sur l’ensemble du territoire, dont 300 000 depuis 2011.

Cette démarche n'est pas hexagonale, elle est en cours de déploiement ou déjà achevée à la fois outre-Atlantique, aux États-Unis et au Canada mais aussi en Europe chez nos voisins, selon des modalités technologiques qui diffèrent parfois et que nous préciserons.

 

Les questions posées

« Linky émet des radiofréquences cancérigènes ». « Linky est contre-indiqué quand on porte un pacemaker ». «Il y a des problèmes de sécurité, des incendies avec Linky ». « Les poseurs ne sont pas qualifiés ». « Je vais consommer plus d’électricité avec Linky »… Telles sont les questions qui alimentent les inquiétudes liées à cette nouvelle technologie.

Les choix technologiques qui paraissent nouveaux sont toujours de nature à interroger voire inquiéter. Il est donc nécessaire d’apporter un minimum d’information pour éclairer nos confrères et concitoyens.

En France, comme dans la plupart des autres pays européens (Italie, Espagne, Finlande, Belgique, Luxembourg, …) la technologie choisie est celle des Courants Porteurs en Ligne (CPL) où le signal est transmis via les câbles électriques. Le compteur Linky n’est donc pas, par nature, un équipement radioélectrique. Cependant, des 1,2 2,3 4 3 allégations telles qu’« arrêter à distance tous les appareils notamment le ballon d'eau chaude et les radiateurs électriques » peuvent achever de préoccuper.

Dans ce contexte, des manifestations d'intolérance ou d’hyper sensitivité aux champs électromagnétiques sont apparues au travers de certificats médicaux de « contre-indications » à la pose du compteur. Il semble donc nécessaire, devant l'importance d'une action qui concernera à terme tous les foyers de France, de formuler clairement les questions qui inquiètent et d'essayer d'y apporter des réponses validées.

En Amérique du Nord la technologie choisie pour communiquer avec le compteur utilise les radiofréquences, comparables à celle des téléphones portables (900 MHz) [1]. Il en est résulté une opposition d’organisations non gouvernementales arguant des risques sanitaires des radiofréquences, à partir notamment de la classification du CIRC [2, 3] dans laquelle les radiofréquences ont été classées comme cancérogène possible soit en catégorie 2B.

Depuis, l'état des connaissances en matière de risques sanitaires des radiofréquences a été actualisé par les expertises de l’Anses en France en octobre 2013 [4] et du SCENHIR en date du 27 janvier 2015 [5] qui font référence.

 

Comment fonctionne Linky ?

Linky est avant tout un compteur. Il mesure l’électricité consommée et enregistre cette valeur sous la forme d’index. Il est intégré dans une chaîne qui comprend trois maillons communiquant entre eux :

1. le compteur Linky proprement dit, situé chez le client à la place du compteur actuel et qui mesure périodiquement l'électricité consommée et enregistre cette valeur ;

2. un concentrateur situé le plus souvent dans les postes de transformation moyenne tension / basse tension du distributeur d'électricité Enedis ;

3. un outil de supervision connecté aux autres systèmes informatiques d'Enedis.

 

Ces éléments communiquent ensemble par des liaisons sécurisées garantissant la sûreté des informations échangées :

1. périodiquement, le concentrateur émet un signal vers le compteur Linky pour vérifier, grâce à un message renvoyé par Linky, qu'il est bien connecté. Une fois par nuit, le concentrateur interroge le compteur Linky qui lui renvoie toutes les données de consommation recueillies pendant la journée. Tous ces échanges représentent un temps total de transmission de quelques minutes par jour. Ils sont effectués grâce à la technique des courants porteurs en ligne CPL décrite ci-après ;

2. le concentrateur transmet ensuite ces données à l'outil de supervision Enedis via le réseau de téléphonie mobile existant GPRS , ce qui peut expliquer une confusion avec les radiofréquences au domicile du public.

Le fonctionnement du compteur Linky est résumé dans la figure 1.

Figure 1 – Chaine de transmission du système Linky. Source UFE

http://www.observatoire-electricite.fr/Les-compteurs-communicants-une

 

A quoi sert Linky ?

Pour l’ensemble de la société, le compteur Linky représente la première brique des « smart grids », des réseaux intelligents nécessaires à la transition énergétique. A partir d’une directive européenne (Directive 2009/72/CE) préconisant la généralisation de ce type de compteurs, la loi de transition énergétique en a fait une obligation [6-7]. Sa finalité est notamment de contribuer à la maîtrise de la consommation d'électricité et de permettre d’intégrer au réseau électrique les nouvelles sources d’électricité "verte" (photovoltaïque, éolienne).

 

Comment Linky communique-il avec le concentrateur ?

Pour l'essentiel il mesure, comme nos compteurs actuels, la consommation électrique du foyer. Les échanges entre le concentrateur et le compteur se font par transmission CPL à double sens, mais à l’initiative du concentrateur. Le concentrateur interroge le compteur Linky qui lui répond en lui transmettant les données demandées.

Linky utilise des courants porteurs en ligne (CPL) dont les fréquences se situent dans une bande réglementée dite CENELEC A (entre 3 et 95 kHz).

 

CPL : derrière ce nom un peu étrange, il s’agit d’une technologie ancienne, qui date de 1930

Elle consiste à superposer au courant domestique de 50 Hz un signal de fréquence plus élevée. Sans beaucoup

d’applications jusqu’aux années 50, elle est utilisée de longue date puisque les courants porteurs en ligne permettent à nos compteurs de passer du mode jour (tarif Heures Pleines) au mode nuit (tarif Heures Creuses) et vice versa (plus de 11 millions de foyers concernés) ou de transmettre le signal entre l’interphone et la sonnette à l’intérieur d’un logement. On retrouve aussi des applications CPL Haut Débit mais sur des fréquences plus élevées (plusieurs MHz) par exemple pour configurer un réseau informatique sans utiliser ni wifi, ni câble éthernet, ou encore surveiller bébé avec un babyphone/caméra CPL.

 

Les CPL transitent par les fils électriques du réseau déjà en place et c’est pendant l'échange entre le concentrateur et le compteur qu’il y a, comme chaque fois que circule un courant électrique, une émission de champ électrique et magnétique.

Il ne s'agit pas d’une nouveauté puisque dès lors qu'un courant électrique circule dans un fil électrique, dès lors que l'on allume une lampe par exemple, il y a émission de champ magnétique de faible intensité et qui décroit très vite avec la distance. Linky transmet, en une fois chaque nuit, la consommation électrique des dernières 24 heures. Le concentrateur, lui, interroge Linky régulièrement au cours des 24 heures pour vérifier que le compteur est toujours intégré au réseau par un "ping" qui signifie « est ce que vous êtes là ? ». Le compteur lui répond par un autre "ping" signifiant « oui, je suis là ». La durée moyenne de ces échanges birectionnels ne dépasse pas quelques minutes en cumulé sur 24 h.

 

Des valeurs et des comparaisons

Des mesures en situation réelle ont été effectuées, sur des compteurs des deux générations retenues pour le déploiement, pour caractériser les émissions des CPL et en les comparant aux émissions du compteur bleu classique.

Rappelons qu’il existe une recommandation européenne (1999/519/CE) [8-9] qui définit les valeurs de champ électrique et magnétique au-dessous desquelles aucun risque sanitaire n'est avéré pour toute la population, incluant les femmes enceintes, les enfants, les malades et les personnes âgées (tableau I). Les niveaux de cette recommandation ont été régulièrement confirmés par le groupe d’experts européen chargé de la veille scientifique (SCENIHR) [5].

 

 

Tableau I : Niveaux de référence en champ magnétique et champ électrique issus de la

recommandation européenne 1999/519/CE [8].

 

Des mesures convergentes

Les ingénieurs d’EDF ont procédé à des mesures près d’un compteur Linky avec émission de CPL en continu. Les résultats, figurant au tableau II, ont été présentés lors de la Conférence internationale des réseaux électrique de distribution (CIRED) en 2015 [10].

 

 

*NA : non applicable. En deçà d’une certaine distance, la mesure du champ électrique ne veut physiquement rien dire.

Tableau II : Mesures moyenne des champs rayonnés à proximité de cinq compteurs Linky G1.

 

L'amplitude des niveaux mesurés est proche du bruit de fond environnemental. Elle n’est détectée qu’à proximité immédiate du compteur, au-delà, le signal émis par le CPL est celui du bruit de fond pour le champ magnétique comme pour le champ électrique, et sans conséquence significative en termes d'exposition supplémentaire.

Afin de se placer dans des conditions environnementales réalistes, des mesures de champ magnétique ont aussi été faites au niveau des têtes de lit où nous passons de six à huit heures pendant le sommeil. Du fait de son niveau très faible, le signal CPL n'est mesurable qu’au contact des fils d'alimentation de la lampe de chevet ou du radioréveil, il est de l’ordre de 0,001 μT c'est-à-dire de celui du bruit de fond. Notons que pour faire ces mesures, le compteur a été "forcé" pour émettre le signal CPL en continu, ce qui ne correspond pas à la réalité quotidienne puisque l’émission CPL dure moins d’1 minute par jour comme évoqué précédemment.

L’ANFR a également fait des mesures sur deux compteurs, un de 1ère génération et un de 3ème génération, avec et sans le fonctionnement CPL. Des mesures ont été réalisées dans les mêmes conditions avec un compteur bleu classique. Une distance de 20 cm a été retenue pour évaluer la conformité des niveaux de champs électromagnétiques vis-à-vis des valeurs limites réglementaires, comme prescrit dans la norme de mesure des champs. Les résultats des mesures de champ maximum, additionnant le champ induit par le courant domestique 50 Hz et celui induit par le CPL, faites face aux compteurs sont présentés au tableau III. Le champ électrique et le champ magnétique sont très inférieurs aux limites de la recommandation européenne, la composante CPL ne modifie pas sensiblement le rayonnement électromagnétique mesurable (avec des appareils de mesure professionnels très sensibles) au niveau du compteur.

« En pratique, l’exposition spécifique liée à l’usage du CPL apparaît très faible et les transmissions sont brèves : moins d’une minute chaque nuit pour la collecte des informations de consommation et des impulsions périodiques de surveillance du réseau, d’une durée de l’ordre d’un dixième de seconde. Les faibles niveaux d’exposition diminuent très vite dès qu’on s’éloigne du compteur et deviennent difficilement mesurables. La transmission CPL n’accroît ainsi pas significativement le niveau de champ électromagnétique ambiant. » [11-12]

 

 

Tableau III : Mesures maximales des champs rayonnés à proximité de compteurs bleu, Linky G1

et G3.

 

Au total, les niveaux mesurés des émissions CPL du compteur Linky sont, au maximum, 1000 fois plus faibles que le niveau de référence du champ magnétique dans la recommandation européenne et 800 fois plus faibles pour le champ électrique.

A titre de comparaison, voici le champ électrique émis par des objets de la vie courante (figure 2).

 

 

Figure 2 : champ électrique émis par des objets de la vie courante. Source ANFR et CSTB

Linky ne contribuera pas à modifier l'environnement électromagnétique domestique.

 

 

 

Et la santé dans tout cela ?

Il n’y a pas d’étude scientifique particulière sur l’impact sur la santé des compteurs Linky, et il n’y en aura pas car l’exposition engendrée est trop faible en termes d’intensité et trop courte en termes de durée. En fait, Linky produit sur le circuit électrique des signaux transitoires dit « haute-fréquence » (par rapport au courant 50 Hz), tout comme la mise en route d’appareils électriques domestiques. Il n’y a pas de données suggérant que l’exposition à ces courants transitoires haute-fréquence puisse affecter la santé.

L’exposition aux champs électromagnétiques a été régulée pour le public par la recommandation européenne de 1999 (et régulièrement revalidée par les comités d’experts de la Commission européenne) et, pour les travailleurs par la directive 2013/35/UE. L’objectif visé est d’éviter, pour les radiofréquences, un effet thermique qui puisse être délétère pour les tissus et, pour les basses fréquences, un effet d’excitation sous l’effet des courants induits de la rétine générateur de magnétophosphènes, du coeur et des nerfs périphériques. Les émissions dues au fonctionnement du compteur respectent les valeurs réglementaires. L’Anses a rendu son avis le 15 décembre

dernier : « Les campagnes de mesure ayant étudié les intensités des champs électromagnétiques émis par les communications CPL, à proximité des compteurs ou au voisinage des câbles électriques dans des habitations, ont mis en évidence des niveaux très faibles, comparables à ceux émis par les dispositifs électriques ou électroniques domestiques (lampes fluo-compactes, chargeurs d’appareils multimédia, écrans, table à induction etc.). […] Les conclusions de l’agence, dans la configuration de déploiement actuelle […], vont dans le sens d’une très faible probabilité que l’exposition aux champs électromagnétiques émis, aussi bien pour les compteurs communicants radioélectriques [ndlr : gaz et eau] que pour les autres (CPL), puisse engendrer des effets sanitaires à court ou long terme. »

 

Les autres questions :

Un risque d'incendie a été rapporté.

Il est dû à un défaut de serrage des vis, ce qui est comparable à la situation de nos compteurs actuels. Comme pour tout compteur ou prise électrique, un défaut de serrage des contacteurs peut entrainer un court-circuit, avec un risque de départ de feu. C’est même la principale cause d’incendie domestique. Le retour d’expérience a fait que ce risque a été pris en compte par un renforcement des consignes de pose des compteurs depuis fin 2015.

Des perturbations des installations domotiques suite à la pose de compteurs Linky ont également été signalées. Il s’agit de problèmes de compatibilité électromagnétique avec les autres appareils électriques. Bien que la technologie CPL de Linky soit "encadrée" par une norme européenne, certains de nos appareils électriques du quotidien ne la prennent pas en compte et peuvent donc être ponctuellement affectés par les signaux CPL. Il peut aussi s’agir simplement de la mise en sécurité de certains appareils (plaque à induction, sèche-linge par exemple) après la coupure de courant nécessaire pour changer le compteur.

Aussi, le retour d'expérience devra être soigneusement analysé et exploité.

En pratique : les courants porteurs en ligne (CPL) qui permettent au concentrateur de "dialoguer" avec le compteur Linky ne sont pas une nouvelle technologie qui pourrait focaliser, alors à juste titre, des interrogations et même des inquiétudes. Ils sont déjà à l'oeuvre sur le compteur bleu de la génération précédente mais les fréquences d'utilisation et les protocoles de communication ont évolué.

Il ne s'agit pas de radiofréquences comme celles de la téléphonie mobile, du Wifi, ou encore du téléphone sans fil.

Un compteur Linky n’est pas une antenne, il n’émet pas de rayonnement intentionnel, a un rayonnement électromagnétique faible qui décroit très vite quand on s’en éloigne.

Leur contribution à l'environnement électromagnétique n’est pas significative à la fois en termes d'émission et, de ce fait, en termes de conséquences sanitaires éventuelles.

 

Les compteurs communicants radioélectriques

En France, d’autres compteurs communicants sont en cours de déploiement : pour l’eau et pour le gaz. Le compteur de gaz (Gazpar) et certains compteurs d’eau sont équipés d’un module radio fonctionnant soit dans la bande de fréquence à 169 MHz soit dans la bande de fréquence 868-870 MHz.

Ils envoient les informations au concentrateur 2 à 6 fois par jour, pendant une centaine de millisecondes.

 

Sources de financement : aucune

 

TS et LK déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. MS et JL travaillent à EDF.

 

1- Service de Physique médicale, Centre Oscar Lambret, 3 rue Frédéric Combemale, B.P. 307, 59020 Lille Cedex

2 - Société française de radioprotection, SFRP, BP 72, F 92263 Fontenay aux Roses Cedex

3 - Service des Etudes Médicales d’EDF, 45 rue Kléber, 92300 Levallois-Perret

4 - Clinical Physiology and Neurophysiology Unit, North Karelia Central Hospital, Tikkamäentie 16, FIN-80210 Joensuu, Finland

Adresse de correspondance : Dr Martine Souques. Service des Etudes Médicales d’EDF, 45 rue Kléber, 92300 Levallois-Perret. martine.souques@edf.fr

 

1- http://www.enedis.fr/

2- https://fr.wikipedia.org/wiki/General_Packet_Radio_Service

3- Agence nationale des fréquences : Les fréquences radioélectriques appartiennent au domaine public de l'État.

Celui-ci a confié à l'Agence nationale des fréquences des missions de planification, de gestion de l’implantation des émetteurs, de contrôle et enfin de délivrance de certaines autorisations et certificats radio.

 

RÉFÉRENCES

1. http://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/document-001032/  consulté le 20 janvier 2017 .

2. Centre International de Recherche sur le Cancer. Le CIRC classe les champs électromagnétiques de radiofréquences comme « peut-être cancérogènes pour l’homme ». Communiqué de presse n° 208 du 31 mai 2011. www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2011/pdfs/pr208_F.pdf

3. Centre International de Recherche sur le Cancer. Cancérogénicité des champs électromagnétiques de radiofréquences. Monographie du CIRC, vol 102. http://www.cancer-environnement.fr/289-Vol-102-champselectromagnradiofrequences.ce.aspx

4. ANSES. Radiofréquences et santé. Rapport d’expertise collective, octobre 2013.

https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2011sa0150Ra.pdf

5. SCENIHR (Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks), Potential health effects of exposure to electromagnetic fields (EMF), 27 January 2015.

http://ec.europa.eu/health/scientific_committees/emerging/docs/scenihr_o_041.pdf

6. http://www.developpement-durable.gouv.fr/Le-deploiement-du-compteur.html  consulté le 20 janvier 2017.

7. Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte (1). JORF n°0189 du 18 août 2015 page 14263 texte n° 1. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000031044385&categorieLien=id

8. Conseil des Communautés européennes. Recommandation 1999/519/CE du Conseil du 12 juillet 1999 relative à la limitation du public aux champs électromagnétiques (de 0 Hz à 300 GHz). Journal officiel des Communautés européennes 1999;L199(30 juillet 1999):59-70. http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:31999H0519&from=FR

9. http://www.radiofrequences.gouv.fr/spip.php?article44  consulté le 20 janvier 2017.

10. Miry C, Graff S, Jeandin A, Magne I, Souques M. Exposure to electromagnetic fields emitted by smart meters using Power Line Communication technology. 23rd International Conference and Exhibition on Electricity Distribution (CIRED) 2015, Lyon, 15-18 June.

11. http://www.anfr.fr/fr/l-anfr/actualites/toutes-les-actualites/detail-actualite/actualites/compteurs-linky-1/#menu2 .

12. ANFR. Rapport technique sur les niveaux de champs électromagnétiques créés par les compteurs Linky. Volet 1 : mesures en laboratoire. Avril 2016.__

 

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